STORIES
Cette vidéo, produite par V for Vandal, montre BABS UV-TPK en pleine session dans un immeuble désaffecté : un décor brut, poussière, béton fissuré, vitres cassées, parfait terrain de jeu pour quelqu’un qui vient de la vraie école vandale.
Babs, graffeur d’Île-de-France, découvre le graffiti à 11 ans et peint son premier métro en 1992. Il se fait connaître dans les années 90 et début 2000 en enchaînant les trains et métros sous différents blazes (dont Cobra, Ciel), avec ses crews UV, TPK, 3HC, D77, au cœur du réseau parisien.
Son style s’est construit entre wildstyle, lettres éclatées, coulures, textures et une vraie obsession pour la composition : ce qu’on appelle aujourd’hui son univers néo-graffiti / Cyber Babs Art, une peinture qui garde l’énergie de l’illégal mais l’étire sur des formats plus larges.
Dans cette collab avec V for Vandal, on le voit dérouler tout ça sur un mur intérieur :
les couches se superposent, les fonds se posent au rouleau, les traits se tendent à la bombe, les détails viennent verrouiller la pièce. Le contraste entre la violence du lieu (immeuble abandonné, murs abîmés) et la construction très précise de la pièce raconte exactement ce qu’est Babs : un peintre qui vient du vandale, mais qui maîtrise totalement son vocabulaire visuel.
V for Vandal, de son côté, c’est plus qu’un simple nom au générique : c’est un projet né du graffiti, pensé comme une “ultimate graffiti brand”, qui met en avant des talents issus du terrain – graffeurs, illustrateurs, photographes – à travers des vidéos, collabs et séries limitées, sans renier les codes de la rue dont ils viennent.
Sur TPKILLA.COM, cette vidéo trouve logiquement sa place :
c’est BABS dans son élément, un mur sauvage dans un bâtiment mort, filmé par des gens qui comprennent cette culture. Une archive à mi-chemin entre le pur vandale et le travail d’atelier, qui montre comment un writer de trains peut investir un autre type de décor sans perdre son ADN.
